Re: Mais où est passé Jésus Christ ?
En couverture du magazine "express": Les grandes énigmes du sacré.
Saint suaire, Vierge de guadalupe, dalaï-lama...
Je ne citerais que l'extrait du saint suaire. A vous de vous faire une opinion.
Le rébus du saint suaire.
C'est le plus grand mystère sacré de tous les temps...ou le plus beau canular.Le linceul exposé dans la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de turin est-il le même que celui qui servit à envelopper le corps du Christ après sa crucifixion et que Pierre retrouva, au matin de Pâques,"roulé à part", dans le tombeau vide? Impossible à dire. Maintes fois, les scientifiques ont tenté de fabriquer un suaire similaire dans l'espoir de prouver que le drap de Turin était un faux. Sans vraiment convaincre.
Reprenons. En 1357, le suaire est exposé, pour la première fois de son existance, à la collégiale de Lirey, près de Troyes. D'où vient-il? Mystère. En 1898, un photographe de Turin, Secundo Pia, prend des clichés du tissu de 4,36 mètres sur 1,10. Stupeur: en plongeant les plaques sensibles dans le bain révélateur, le photographe voit surgir en négatif l'image d'un corps d'homme supplicié, de dos et de face. L'individu, de 1,78 mètre, porteune barbe et des chaveux tressés. Ses blessures ressemblent étonnament à celles infligées au Christ durant la Passion: ses poignets et ses pieds ont été perforés de trois clous, son front présente des marques sanglantes comparables à celles laissées par un casque d'épines, son dos porte des traces de flagellation, une plaie béante cisaille son flanc droit. En soi, l'image est, elle aussi, extraordinaire. Indélébile, résistante à la chaleur, tridimensionnelle, elle semble s'être imprimée comme sous l'effet d'un flash, selon un procédé inconnu.
En 1988, l'affaire paraît définitivement entendue. Trois laboratoires indépendants de Zurich, d'Oxford et de Tucson(Arizona) soumettent l'étoffe à la radiation par carbone 14. Leur résultats, présentés comme fiables "à 95%", font remonter le linceul à l'époque mediévale, entre 1260 et 1390. Il serait l'oeuvre d'un génial faussaire. Mais les tenants d'une origine antique du suaire ne s'avouent pas vaincus. Ils contestent le choix de la zone du drap dans laquelle les échantillons ont été prélevés- le pour-tour de l'image. La région en question a été souvent manipulée par le passé, à l'occasion des ostensions du linceul, font-ils valoir. Elle a parfaitement pu être restaurée au moyen Age- ce qui expliquerait la datation obtenue par carbone 14. De fait, le linceul a subi au moins trois grandes réfections au fil des siècles. Les travaux récents de Raymond Rogers renforcent cette hypotèse. Ce chimiste américain s'est procuré des échantillons non utilisés lors des analyses de 1988. Il a mesuré le taux de vanilline - une substance présente dans les fibres du lin, dont la quantité diminue au cours du temps. Or le taux relevé sur les fragments non testés est bien moins élevé que celui que l'on attendrait d'un linceul médiéval. Ce qui laisse à penser que la pièce de tissu a bien été restaurée à l'endroit des prélèvements.
Et puis il y a cette image, ni dessin ni peinture, comme l'atteste l'absence de pigments. Elle apparaît en négatif, un procédé inconnu au Moyen Age. Il y a ces pollens décelés sur la toile, caractéristiques de la région de Jérusalem. Ou encore cette couture latérale, similaire à celles des tissus provenant de la ville de Massada, une cité juive détruite par les Romains en 72. La fabrication du suaire - une serge de lin à chevrons _ a, on le sait, nécessité un métier à tisser à quatre marches, utilisé dès le début de notre ère en Syrie. Il y a surtout ces traces brunes, très probablement des taches de sang. Une équipe italienne a même analysé le groupe sanguuin de l'homme du linceul: il appartiendrait au groupe AB, partagé par seulement 5% de la population mondiale. Un fait demeure, en outre, inexplicable: la toile, qui devait adhérer au corps, s'est détachée sans aucune trace d'arrachement, comme un film adhésif qui se décolle sur du plastique. De son côté, l'ingénieur André Marion, ancien membre de l'institut d'optique d'Orsay, a mis en évidence par traitement numérique la présence de mots grecs et latins, qui pourraient former les expressions: "Jésus", le "Nazaréen" eyt "in necem" ([tu iras] à la mort). Bref, "les données anthropologiques, ethnologiques et archéologiques, si elles n'apportent aucune preuve formelle, indiquent que l'homme du linceul de Turin serait juif qui [...] a été crucifié "à la romaine" et a subi tous les supplices de Jésus de Nazareth", conclut l'expert. Des indices troublants, mais aucune certitude.