Marley Heritage
L'express :
Un Julian Marley historique mais pâle
Démarrage difficile, mais pas de fausse note pour le fils de Bob.
Démarrage difficile, mais pas de fausse note pour le fils de Bob.
Tout laissait présager que le concert tant attendu du fils de Bob Marley allait être sensationnel, hier soir, au stade Gaëtan Duval à Rose-Hill. Quil allait nous émouvoir, nous porter sur la route de son père aux sonorités joliment reggae. Mais le constat est plus nuancé.
Après une longue attente, dans le froid, quelques pas de danse des Dashafaya Girls, voici venir les Negro Pou Lavi. Entamant de grands morceaux de leur répertoire sur un fond en play-back. Jusque-là, la curiosité est piquée au vif. Lon souffle dans les mains, dans cinq minutes le célèbre fils Marley apparaîtra. Dans cinq minutes
Réglage et grattage de guitare et de batterie fusionnent. Serait-ce pour chauffer la foule ? En tout cas, il aura fallu une bonne quinzaine de minutes pour entendre Julian Marley. Il joue au chat et à la souris. Apparaît de derrière la loge et disparaît. Enfin, il chantonne sur scène. Cris et euphorie du public qui tape dans les mains, acclame la vague vivante du Rastafari. Il samène, saisit sa guitare quil passe par-dessus son épaule et déshabille les notes. Derrière lui, son groupe, The Uprising, est in the mood for reggae. Les corps se fondent. Les épaules bougent, la tête suit, le rythme gagne. Ils sont venus, habillés pour loccasion en rouge, jaune et vert. Julian qui a du mal à accrocher le public au départ, perd quelque peu de crédit. Peut-être avionsnous trop espéré ? Il chantonne, The System, Stir it up, et soudain se décide.
Cest après un long moment de répétition de sons, quil explose et expulse sa passion pour le reggae. Extirpant au maximum le son renversant et saisissant de sa guitare, quil nhésite pas à faire fredonner. Notes endiablées. Des pas comme ceux des shamans quil exécute sur les planches. En transe ? Pas totalement. Son charisme ne touche pas autant quon laurait cru. Mais Julian communique plutôt une sensibilité poussée à lextrême. Il retient lattention et ne tâtonne plus quand il sagit de reprendre les chansons de son père. Mythe incrusté dans la réalité. Julian sur les traces de celui qui est à la tête du mouvement Jah.
Pas une fausse note. Son timbre de voix séduit. Le public, toujours timide, ose se déhancher quand la tentation devient trop forte. Ils nétaient pas nombreux les spectateurs. La chasse au joint aussi était bien gardée. Les policiers se sont passé le mot et se sont postés en nombre devant la porte principale, dans la cour, aux côtés des artistes. La fumée nétait pas au rendez-vous. Car lattention se posait seulement sur ce mythique fils de la Jamaïque, venu rien que pour les Mauriciens. Malgré tout, Julian nous a quand même gratifiés dun concert pâle par moments, mais tout à fait historique
Je ne sait pas si vouv vou posez la question masi la succession de Bob Marley me semble mitigée, entre un Ziggy Marley qui me semble extrordinaire, un Damien Marley extrement médiatique et les autres moins connus.
Que pensez vous de la musique des Hérités Marley ?
Lequel preferez vous musicalement parlant ?