Pas de sang pour l'essence .............
Automobilistes, motards, routiers occidentaux, W. Bush engage l'armée américaine (45 % des investissements militaires au monde) pour que le pétrole arrive jusqu'à vos réservoirs. Vous pouvez lui dire merci. Sans lui, votre belle auto, votre belle moto, votre beau camion, risquerait d'être bientôt cloué au garage.
Ronald Reagan estimait déjà que pour maintenir le train de vie des habitants des U.S.A. (et des occidentaux en règle générale), les Etats-Unis devaient être en mesure de soutenir deux conflits et demi simultanément. Et comme "le mode de vie américain (et occidental) n'est pas négociable!" (Bush, le père) c'est la guerre. Attention ! George W. Bush a prévenu : "Tout ceux qui ne sont pas avec nous seront contre nous". Et dans sa croisade du bien contre le mal, l'élu des compagnies pétrolières américaines ne fera pas cadeau. "America needs energy !" a t-il martelé pendant sa campagne. Saddam Hussein aurait beau n'avoir qu'un canif caché sous son lit, ce n'est pas vraiment ce qui intéresse le texan, mais plutôt les secondes réserves prouvées de pétrole au monde de l'Irak. D'ailleurs, en septembre 1991, James Schlesinger, secrétaire d'Etat à la Défense et à l'Energie, déclarait au congrès mondial de l'énergie à Madrid : « il est plus facile d'aller botter les fesses des gens du moyen-orient que de réduire la dépendance extérieure ». En mai 2001, la priorité affirmé du rapport du vice-président des Etats-Unis Richard Cheney sur la sécurité énergétique nationale était de « s'assurer un meilleur accès aux réserves pétrolières du Golfe arabo-persique ».
Mais attention, les efforts contre la guerre des Allemands et des Français horripilent les faucons de Washington (les conseillers de George W. Bush) : "Ils sont fous ! Ils veulent que nous leur coupions le robinet d'arrivée d'essence, hein, c'est ça ki cherchent ? !".
Et ce n'est pas l'"économie de l'hydrogène" qui pourra répondre au déclin de la production de pétrole programmé entre 2010 et 2030. L'hydrogène n'est qu'un mode de transport et non un mode de production d'énergie. Alors, quelle est la solution pour répondre à la demande croissante d'énergie du globe (un doublement de la consommation est prévu pour 2025) ? Il n'y en a pas. Le pétrole n'a pas d'équivalent quant à sa rentabilité. Les solutions miracles qui font fantasmer l'opinion occidentale et qui seraient cachées dans les coffres des compagnies pétrolières n'existent pas. Ces dernières sont les premiers investisseurs mondiaux pour les énergies renouvelables. La seule solution crédible est la décroissance.
Pendant ce temps, Israël viole allégrement les résolutions de l'ONU (32 fois depuis la création de l'Etat religieux et colonialiste : un record absolu) et son armée d'occupation assassine impunément les palestiniens, résistants et civils (45 palestiniens abattus en décembre, dont deux enfants et deux vieillards, contre 7 israéliens tués pendant la même période). Un peu plus à l'Est, Kadhafi, qui se proclame héros de lutte contre l'impérialisme, ouvre toutes grandes les pistes de son pays à la course Paris-Dakar, le tout sous les hourras des grands médias français ! Poutine, lui, vient de blanchir le colonel russe Iouri Boudanov, qui avait violé et étranglé de ses mains, sous les yeux de ses soldats, une Tchétchène de 18 ans. Mais le pétrole de la mer Caspienne doit passer par les oléoducs en Tchétchènie.
ROULER EN VOITURE, C'EST FAIRE LA GUERRE.
Bonne année !