Re: La Forêt Boréal
Au commencement, elle était informe et vide. Mais le soleil darda la terre endormie de ses rayons libérant d'incommensurables forces profondéments enfouies sous son écorce fragile. Les mers se divisèrent et de grands continents furent formés. Des montagnes jairent, des tremblements de terre enfantèrent les marées. Les volcans en éruption crachèrent leurs laves embrasées qui chargea l'atmosphère d'un gaz étrange. Au choeur de ce chaos de feu, d'air et d'eau, la vie connue ses premiers frémissements. De minuscules organismes, cellules et amibes se cranponnant à de minuscules refuges. Puis ces graines de vie germèrent, se renforcèrent et s'aimèrent et se diversifièrent pour prospérer enfin. Et bientôt, chaque continent grouillat de nombreuses formes de vie. Avec la vie apparurent l'instinct, la spécialisation et la sélection naturelle, les reptiles, les dinosaures et les mammiféres. Puis enfin, l'évolution accoucha de l'espèce humaine, faisant résonner les premiers cris de l'intelligence. Nombreuses sont les oeuvres de l'intelligence : le feu, les outils, les armes, la chasse, l'agriculture, le partage de nouriture, la famille, le village... le pillage.
Tu es poussière et à la poussière tu retourneras.
Au début tout est à proximité. On a beau avoir des yeux, les paroies nous obscurcissent la vue, juste là, devant. Pourtant on se sent grandir, et c'est le cas compresseur qui nous pousse à telle grande vitesse dans ce tunnel étroit que la lumière apparaît, tout au bout !
Tant cette lumière est séduisante que nous découvrons à qu'elle point la vue transperce l'au-delà, hors de ce corps rempli de tendresse infinie. Cependant nous connaisons simultanément le martyre de la douleur. Il en est ainsi du début jusqu'à la fin.
Ce qui forme la vie.
Bénis soient vos noms mes frères.